La gauche: ne pas offenser/ Nous: Liberté d’expression
Alors que les partis de gauche ne cessent de saper la neutralité de l’État par des mesures autorisant le port de signes convictionnels aux agents de l’État, les mêmes brandissent de plus en plus souvent l’injonction à ne pas offenser pour limiter la liberté d’expression des simples citoyens, appauvrissant ainsi le débat public. Nous défendons la liberté d’expression telle que définie par les textes fondamentaux de nos démocraties modernes, c’est-à-dire en ce compris pour les idées qui heurtent, choquent ou inquiètent. C’est par la controverse constructive et l’échange d’arguments que l’on fait avancer les idées, pas par la censure.
La gauche: la croyance / Nous: la science
L’école doit être le lieu par excellence de transmission des savoirs, des connaissances et des faits qui permettront à chacun de se forger un jugement éclairé. Il ne saurait être question que pour ne pas heurter certains élèves, des enseignants se censurent, évitant d’aborder certains sujets « sensibles », comme c’est trop souvent le cas actuellement : Shoah, passé colonial, théorie de l’évolution, éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS), etc. Il ne peut pas davantage être question que des élèves se soustraient à des activités scolaires (voyages scolaires, cours de natation ou d’éducation physique,…) pour des motifs religieux.
La gauche: les animaux wallons / Nous: les animaux
Le bien-être animal n’est pas à géométrie variable selon les frontières régionales. Il est absurde que certains, qui défendent le bien-être animal à corps et à cris en Wallonie, estiment soudainement qu’il est secondaire par rapport au respect des règles d’abattage en vigueur dans certaines religions. Au Mouvement Réformateur, nous défendons des règles d’abattage respectueuses du bien-être animal, ce qui implique le refus de l’abattage sans étourdissement, qui engendre une souffrance inutile. Et ce, sans exception religieuse. C’est une question de cohérence.
La gauche: religion politique / Nous: religion privée
Les revendications d’exigence du droit de porter le voile islamique partout traduisent une conception politique de l’islam, comme en témoigne la manière dont les islamistes imposent le voile partout où ils sont au pouvoir.
Nos sociétés ne sont sorties des guerres de religion que grâce à une progressive « privatisation » du religieux, où chacun admet que ses convictions sont de l’ordre de la vie privée et n’ont donc pas à s’imposer à tous, et où l’État est le garant de cette liberté de conscience individuelle.
À l’inverse, à aucun moment dans l’histoire une conviction religieuse (en ce compris l’athéisme en URSS) ne s’est insinuée dans la sphère institutionnelle sans que cela débouche sur l’oppression de ceux qui s’en écartaient.
Pour maintenir la séparation entre le politique (l’État) et le religieux, il est essentiel que tous ceux qui incarnent l’État soient neutres, non seulement dans leurs actes, mais également dans leur apparence. Car la neutralité est un tout.
La gauche : accommodements raisonnables / Nous: universalisme
Par « respect » des convictions de telle ou telle minorité, certains voudraient introduire une citoyenneté à deux vitesses fondée sur des droits différenciés, comme par exemple des quotas de personnes « issues de la diversité » dans les administrations ou ailleurs, ou des lieux de prière sur le lieu de travail.
Par ailleurs, des événements, a priori publics, sont organisés qui sont accessibles uniquement « aux femmes et à ceux qui se sentent femmes » ou aux « personnes racisées ».
Au Mouvement Réformateur, nous défendons une vision universaliste de la personne humaine : chacun est unique, personne ne peut être réduit à une appartenance quelconque ni enfermé à résidence dans une communauté quelconque. Chacun doit bénéficier des mêmes droits et des mêmes devoirs. Nous combattons donc avec la même énergie les discriminations de tous ordres et les accommodements raisonnables, car ce sont deux formes de rupture avec la tradition humaniste et universaliste.